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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 23:34

Saez-Messina 

 

Entre le marteau et l'enclume
Entre la rue et la fortune
Entre les tristes du trottoir
Entre le vent et l'illusoire
Entre les goudrons et le ciel
Les tourtereaux les tourterelles
Entre les taxis sur leur terre
Entre tes os et puis ma chair
Entre nos corps et puis nos cœurs
Entre ton rire et puis mes pleurs
Entre les chats blancs les chats noirs
Entre les verres et les comptoirs
Entre l'ivresse et les sanglots
Entre les caresses et les crocs
Les passants miséricordieux
Entre les fois et les bons dieux
Entre nos crimes et puis nos cris
Et c'est fini les infinis
Entre la cuillère et la drogue
Sur les boulevards vont nos pirogues

Entre nous deux
Entre les feux
Entre les non-dits de tes yeux
Entre les coups
Entre les clous
Entre les fous
Puis entre nous
Entre le printemps et l'hiver
Ce qui nous blesse ce qui est cher
Entre les fêtes et les défaites
Entre les temps et les tempêtes
Entre les je t'aime et les mots
Qui font chavirer nos bateaux
Entre l'océan et la plage
Entre la plume et puis la page


Faut s'oublier
S'évader
Se réchauffer
Avec des mots d'amour
S'oublier
Se déchirer
S'embrasser
Comme au dernier jour

Ici c'est le règne des choses
A bouffer jusqu'aux overdoses
Oh mais si ces deux là s'en foutent
Puisque s'aimer jamais ne coûte
Dans les rues aux mauvaises étoiles
Sur les avenues bateaux sans voile
Les ivrognes aiment bien naviguer
Comme des soleils au champ de blé
Et si nos yeux aiment bien pleurer
C'est parce que nous nous aimons nous aimer

Puis s'oublier
Nous évader
Nous embrasser
Comme au dernier jour
Faut s'oublier
Nous déchirer
Nous réchauffer
Avec des mots d'amours

Entre les deux amants
C'est la vie qui s'incline
S'ils n'ont pas d'argent
C'est la pluie orpheline
Et ils font les enfants
Qui sauveront le monde
Des futurs au présent
Puisqu'à chaque seconde
Ils se disent des choses
Qui font tourner les terres
Il n' y a jamais de pauses
A leur chant des mystères

Ils sont beaux ils sont laids
De leurs cheveux plein de poux
Et pourtant qu'ils sont beaux
Ceux qui n'ont pas le sous
Et si toi tu veux avec moi
Oui danser comme eux
Sur les toits sans l'abri
Avec moi si tu veux
Devenir roi du ciel
Toi reine d'un jour
Au lever du soleil
Pour sauver notre amour

S'oublier
S'évader
S'embrasser
Comme au premier jour
Faut s'oublier
Se déchirer
Se réchauffer
Avec des mots d'amour
Nous oublier
Nous évader
S'embrasser
Comme au premier jour

Damien Saez / Messina / 2012

 


  Mots précédents :  Mon Amie la Rose
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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 22:37
Symbole
  

On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Me l´a dit ce matin
A l´aurore je suis née
Baptisée de rosée
Je me suis épanouie
Heureuse et amoureuse
Aux rayons du soleil
Me suis fermée la nuit
Me suis réveillée vieille

Pourtant j´étais très belle
Oui j´étais la plus belle
Des fleurs de ton jardin

On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Me l´a dit ce matin
Vois le dieu qui m´a faite
Me fait courber la tête
Et je sens que je tombe
Et je sens que je tombe
Mon cœur est presque nu
J´ai le pied dans la tombe
Déjà je ne suis plus

Tu m´admirais hier
Et je serai poussière
Pour toujours demain.

On est bien peu de chose
Et mon amie la rose
Est morte ce matin
La lune cette nuit
A veillé mon amie
Moi en rêve j´ai vu
Eblouissante et nue
Son âme qui dansait
Bien au-delà des nues
Et qui me souriait

Crois celui qui peut croire
Moi, j´ai besoin d´espoir
Sinon je ne suis rien

Ou bien si peu de chose
C´est mon amie la rose
Qui l´a dit hier matin.

Françoise Hardy  /  1964

Paroles : Cécile Caulier / Musique : Cécile Caulier & Jacques Lacombe


 


 

Quasi oubliée, cette chanson qui est pour moi un bijou, tant pas le texte que la voix de l'interprète et la musique a tout simplement mon âge et s'accorde particulièrement à mes pensées du moment.

 

Une exploration du répertoire de Françoise Hardy m'a aussi rappelé cet autre petit morceau d'humanité signé Louis Aragon :

 


Une très belle artiste à découvrir ou à redécouvrir.

Mots précédents : Dieu Créa la Femme & suivants : Faut S'oublier
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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 22:29

Bellon&ReggianiAmants 

 

Jules Supervielle / La Fable du Monde / 1938

dit par Serge Reggiani dans le recueil de

Loleh Bellon & Serge Reggiani / Amants, heureux Amants, Les plus beaux poèmes d'amour / 2008

 

 

...la toile a tissé ce lien : http://perleastrale.centerblog.net/400-DIEU-CREA-LA-FEMME...

...Pub gratuite !

 

Mots précédents : Qu'est-ce Que T'en Dis ? & suivants : Mon Amie la Rose

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 18:25

CabrelBeauxDégâtsNos pas dans les mêmes empreintes
Vers les mêmes lendemains
Nos habits sur les mêmes cintres
Qu'est-ce que t'en dis ?

Nos couverts sur la même table
Nos corps dans le même bain
Nos châteaux dans le même sable
Qu'est-ce que t'en dis ?

Deux âmes jumelles, parallèles, assorties

Ça peut paraître sommaire ou banal
Oh, l'ordinaire parcours
Et si c'était au contraire au final...

Nos héros sur la même estrade
Nos laisses sur le même chien
Nos portraits dans le même cadre
Qu'est-ce que t'en dis ?

Nos impers derrière la même porte
Et de qui aurions-nous besoin ?
Chacun dans la chaleur de l'autre
Qu'est-ce que t'en dis ?

Deux cœurs ordinaires, locataires, à crédit

Ça peut paraître sommaire ou banal
Oh, l'ordinaire parcours
Et si c'était au contraire au final
De l'amour

Dans nos passés tout cabossés
Dans nos petits cœurs d'occase
Lorsque se seront effacées les ardoises
On pourra s'offrir un répit
Un tapis de laine épaisse
Et en dessous ensemble enfouir
Nos éternelles promesses
Qu'est-ce que t'en dis ?

Et quand le monde devra disparaître
Vendu, fendu, mal en point
On nous aura oubliés peut-être
Qu'est-ce que t'en dis ?

Alors, nos pas dans les mêmes empreintes
Vers les mêmes lendemains
Nos habits sur les mêmes cintres
Qu'est-ce que t'en dis ?

Deux âmes jumelles, parallèles, assorties

Ça peut paraître sommaire ou banal
Oh, l'ordinaire parcours
Et si c'était au contraire au final
De l'amour

Qu'est-ce que t'en dis ?
Qu'est-ce que t'en dis de l'amour ?
Qu'est-ce que t'en dis ?

Francis Cabrel / Les beaux dégâts / 2004

 

 



Merci Pandorryana… pour ces paroles.

Au fait qu'en disons-nous ?

 

Mots précédents : La Fille au Roi Louis & suivants : Dieu Créa la Femme

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 22:08

LePoemeHarmonique
Le roi Louis est sur son pont,
Tenant sa fille en son giron;
Elle se voudrait bien marier
Au beau Déon, franc chevalier.

« Ma fille, n'aimez jamais Déon,
Car c'est un chevalier félon;
C'est le plus pauvre chevalier
Qui n'a pas vaillant six deniers.

− J'aime Déon, je l'aimerais,
J'aime Déon pour sa beauté.
Plus que ma mère et mes parents,
Et vous, mon père, qui m'aimez tant.

− Ma fille, il faut changer d'amour,
Ou vous entrerez dans la tour.
− J'aime mieux rester dans la tour,
Mon père, que de changer d'amour.

− Et vite, où sont mes estafiers,
Mes geôliers, mes guichetiers,
Qu'on mette ma fille en la tour :
Elle n'y verra jamais le jour. »

Elle y fut bien sept ans passés
Sans que personne la put trouver.
Au bout de la septième année,
Son père vint la visiter :

« Bonjour, ma fille, comment vous va ?
− Hélas, mon père, il va bien mal :
J'ai un côté mangé des vers,
Et les deux pieds pourris ès fers.

Mon père, avez-vous de l'argent,
Cinq à six sous tant seulement ?
C'est pour donner au geôlier,
Qu'il me desserre un peu les pieds.

− Oui-da, ma fille, nous en avons,
Et des mille et des millions:
Nous en avons à vous donner,
Si vos amours voulez changer.

− Avant que changer mes amours,
J'aime mieux mourir dans la tour.
− Eh bien ma fille, vous y mourrez,
De guérison point vous n'aurez. »

Le beau Déon, passant par là,
Un mot de lettre lui jeta:
Il y avait dessus écrit :
« Belle, ne le mettez en oubli;

Faites-vous morte ensevelir,
Que l'on vous porte à Saint-Denis;
En terre, laissez-vous porter,
Point enterrer ne vous lairrai. »

La belle n'y a pas manqué,
Dans le moment a trépassé;
Elle s'est laissée ensevelir,
On l'a portée à Saint-Denis.

Le roi va derrière en pleurant,
Les prêtres vont devant en chantant :
Quatre-vingts prêtres, trente abbés,
Autant d'évêques couronnés.

Le beau Déon passant par là :
« Arrêtez, prêtres, halte-là !
C'est m'amie que vous emportez,
Ah ! Laissez-moi la regarder ! »

Il tira son couteau d'or fin
Et décousit le drap de lin :
En l'embrassant, fit un soupir,
La belle lui fit un souris :

« Ah ! Voyez quelle trahison
De ma fille et du beau Déon !
Il les faut pourtant marier,
Et qu'il n'en soit jamais parlé.

Sonnez, trompettes et violons,
Ma fille aura le beau Déon.
Fillette qu'a envie d'aimer,
Père ne l'en peut empêcher ! »

Quatre ou cinq de ces jeunes abbés
Se mirent à dire, tout haut riant :
« Nous sommes venus pour l'enterrer,
Et nous allons la marier ! »

Le Poème Harmonique, Vincent Dumestre / Aux marches du palais / 2001

Un air de cour de 1607, « un des plus beaux airs qui existent » selon Gérard de Nerval.


Note : Merci Martine et Christine pour cette découverte. J’adore ces sons anciens… mémoire d’autres temps et  d'autres êtres, si lointaines et si proches amours immémorielles.


Mots précédents : Le Temps Qui Reste & suivants : Qu'est-ce Que T'en Dis ?

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 22:12

PYCT02003rvbLR300-1024
Combien de temps...
Combien de temps encore
Des années, des jours, des heures combien ?
Quand j'y pense mon cœur bat si fort...
Mon pays c'est la vie.
Combien de temps...
Combien

Je l'aime tant, le temps qui reste...
Je veux rire, courir, parler, pleurer,
Et voir, et croire
Et boire, danser,
Crier, manger, nager, bondir, désobéir
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Voler, chanter, partir, repartir
Souffrir, aimer
Je l'aime tant le temps qui reste

Je ne sais plus où je suis né, ni quand
Je sais qu'il n'y a pas longtemps...
Et que mon pays c'est la vie
Je sais aussi que mon père disait:
Le temps c'est comme ton pain...
Gardes en pour demain...

J'ai encore du pain,
J'ai encore du temps, mais combien ?
Je veux jouer encore...
Je veux rire des montagnes de rires,
Je veux pleurer des torrents de larmes,
Je veux boire des bateaux entiers de vin
De Bordeaux et d'Italie
Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Je veux chanter
Je veux parler jusqu'à la fin de ma voix...
Je l'aime tant le temps qui reste...

Combien de temps...
Combien de temps encore ?
Des années, des jours, des heures, combien ?
Je veux des histoires, des voyages...
J'ai tant de gens à voir, tant d'images..
Des enfants, des femmes, des grands hommes,
Des petits hommes, des marrants, des tristes,
Des très intelligents et des cons,
C'est drôle, les cons, ça repose,
C'est comme le feuillage au milieu des roses...

Combien de temps...
Combien de temps encore ?
Des années, des jours, des heures, combien ?
Je m'en fous mon amour...
Quand l'orchestre s'arrêtera, je danserai encore...
Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul...
Quand le temps s'arrêtera..
Je t'aimerai encore
Je ne sais pas où, je ne sais pas comment...
Mais je t'aimerai encore...
D'accord ?

Jean-Loup Dabadie / Serge Reggiani - Alain Goraguer / 2002


Merci Bérénicias pour ces mots qui ne parleront qu’aux âmes un temps enténébrées et qui, déjà et à jamais, ont franchi Styx, Léthé puis Rubicon, marquées mais vivantes, ô combien, et conscientes, et heureuses du risque de la vie, et portées par la nuit vers la lumière.

Mots précédents : Because the Night & suivants : La Fille au Roi Louis

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 19:37

PSmith-Easter-1978
take me now baby here as I am
pull me close, try and understand
desire is hunger is the fire I breathe
love is a banquet on which we feed

come on now try and understand
the way I feel when I'm in your hands
take my hand come undercover
they can't hurt you now,
can't hurt you now, can't hurt you now

because the night belongs to lovers
because the night belongs to love
because the night belongs to lovers
because the night belongs to us

[refrain]

have I doubt when I'm alone
love is a ring, the telephone
love is an angel disguised as lust
here in our bed until the morning comes
come on now try and understand
the way I feel under your command
take my hand as the sun descends
they can't touch you now,
can't touch you now, can't touch you now

[refrain]

with love we sleep
with doubt the vicious circle
turns and burns
without you I cannot live
forgive, the yearning burning
I believe it's time, too real to feel
so touch me now, touch me now, touch me now

[refrain]

because tonight there are two lovers
if we believe in the night we trust

[refrain]

Bruce Springsteen / Patti Smith Group / Easter / 1978


NB : Parmi mes premières émotions musicales d'ado, à écouter des choses hors de l'univers de mes parents et  sans qu'à l'époque j'eusse compris au-delà de quelques bribes de phrases. La voix de Patti Smith et le son y faisaient beaucoup... Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris le thème et les paroles de cette chanson reprises de nombreuses fois, y compris par son auteur. C'est l'écoute récente de cette dernière version qui m'amène à en poster ici les paroles et un lien sur la voix de Patti Smith, qui garde ma préférence à celle de Bruce Springsteen. Après réflexion et sourire, il n'y a là rien que de logique, cohérence d'âmes, de corps et de sentiments. Ici dans les ambiances en mots, ce billet irait aussi bien dans les ambiances multimédias !

Merci Pandorryana pour avoir rectifié les erreurs de transcription des paroles dans mon billet initial.



Mots précédents : Harmonie du Soir & suivants : Le Temps Qui Reste

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 22:09

Envers
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir,
— Valse mélancolique et langoureux vertige ! —

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige ;
— Valse mélancolique et langoureux vertige ! —
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige,
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
— Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

Un cœur tendre qui hait le néant vaste et noir
Du passé lumineux recueille tout vestige ;
— Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige ;
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !

Charles Baudelaire / Les Fleurs du Mal / 1857


Mots précédents : Le Tunnel D'or & suivants : Because the Night

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 22:04

Aaron-Arificialanimalsridingonneverland
Regarde, il gèle
Là sous mes yeux
Des stalactites de rêves
Trop vieux
Toutes ces promesses
Qui s'évaporent
Vers d'autres ciels
Vers d'autres ports

Et mes rêves s'accrochent à tes phalanges
Je t'aime trop fort, ça te dérange
Et mes rêves se brisent sur tes phalanges
Je t'aime trop fort
Mon ange, mon ange

[refrain]

De mille saveurs
Une seule me touche
Lorsque tes lèvres
Effleurent ma bouche
De tous ces vents,
Un seul me porte
Lorsque ton ombre
Passe ma porte

[refrain]

Prends mes soupirs
Donne moi des larmes
A trop mourir on pose les armes
Respire encore
Mon doux mensonge
Que sur ton souffle
Le temps s'allonge

[refrain]

Seuls sur nos cendres
En équilibre
Mes poumons pleurent
Mon cœur est libre
Ta voix s'efface
De mes pensées
J'apprivoiserai
Ma liberté

[refrain]

AaRON / Artificial Animals Riding On Neverland / 2007

 

Mots précédents : A Thousand Years & suivants : Harmonie du Soir

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 23:06

Huiles A thousand years, a thousand more,
A thousand times a million doors to eternity
I may have lived a thousand lives, a thousand times
An endless turning stairway climbs
To a tower of souls
If it takes another thousand years, a thousand wars,
The towers rise to numberless floors in space
I could she'd another million tears, a million breaths,
A million names but only one truth to face

A million roads, a million fears
A million suns, ten million years of uncertainty
I could speak a million lies, a million songs,
A million rights, a million wrongs in this balance of time
But if there was a single truth, a single light
A single thought, a singular touch of grace
Then following this single point, this single flame,
The single haunted memory of your face

I still love you
I still want you
A thousand times the mysteries unfold themselves
Like galaxies in my head

I may be numberless, I may be innocent
I may know many things, I may be ignorant
Or I could ride with kings and conquer many lands
Or win this world at cards and let it slip my hands
I could be cannon food, destroyed a thousand times
Reborn as fortune's child to judge another's crimes
Or wear this pilgrim's cloak, or be a common thief
I've kept this single faith, I have but one belief

I still love you
I still want you
A thousand times the mysteries unfold themselves
Like galaxies in my head
On and on the mysteries unwind themselves
Eternities still unsaid
'Til you love me

Sting / Brand New Day / 1999

Mots précédents : Mourir Pour Une Nuit & suivants : Le Tunnel D'or

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Présentation

  • : Les Lettres d'Everes
  • : Un flux de mots forts : 15 ans de cancer ; la mort à 45 ans ; Christine m'a appris l'amour, l'humanité et la volonté de vivre ; écrire m'a permis de garder un équilibre funambule ; nouvelle vie sans balancier ni clé ni calendrier : j'espère ; Pandorryana, une lumière, aussi vive qu'inattendue a surgi ; ma vie est révisée de fond en comble ; trois ans ont passé ; j'aime toujours la vie.
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